Quiroz est un artiste contemporain d'une étonante créativité. Explorant de nombreux domaines, il travaille plus particulièrement la peinture à l'huile, mais ne néglige pas l'aquarelle, la gravure ou la sculpture.
Quiroz nait en 1942 à Arequipa au Pérou. Dessinateurs, sculpteur, peintre, il passe toute son enfance au cœur des Andes, région aux paysages magnifiques où le ciel change de couleur en permanence. Dès son plus jeune âge, il est passionné de dessin et s’initie à la peinture avec l’aquarelle. A l’époque, Aréquipa est considérée comme la ville qui produit les plus belles aquarelles du pays, et la technique est en plein essor.
Son imagination d’enfant est alimentée par les histoires que lui raconte sa mère, originaire de la région de Cuzco. Elle parlait couramment le Quechua. Fière de ses origines, elle transmet à ses enfants toutes les légendes et toutes les histoires magiques et mystiques qu’elle connaît. Ce patrimoine immatériel profondément ancré dans l’histoire de ses ancêtres et du Pérou précolombien ne cessera d’inspirer les univers cosmiques de Quiroz.
Pendant toute son adolescence, il n’a cessé de dessiner et peindre pour le plus grand bonheur de ses camarades : caricatures de ses professeurs, nus inspirés des calendriers de l’époque, transparence de la rivière, paysages de sa région, le ciel, les étoiles. C’est plus tard, alors qu’il était destiné aux études d’architecture, que cet "espèce de sacerdoce" - comme un appel de sa vocation - l'a amené à choisir l'École Supérieure des Beaux Arts à Lima en 1963.
Les cours de « Recherches Esthétiques », qu’il a suivi ensuite auprès de Juan Manuel Ugarte Elespuru et de l'archéologue Julio Espejo, lui ont fait découvrir l'art précolombien et ont été fondamentaux pour son œuvre. En 1968, il obtient le premier prix et la Médaille d’Or.
Quiroz est arrivé à Paris grâce à une bourse du gouvernement français obtenue en 1971. Il n’avait jamais envisagé de s'y établir, son rêve étant plutôt à cette époque de créer un groupe avec sept de ses amis peintres à New York. En effet, à l’époque, les peintres les plus reconnus se trouvent aux Etats Unis avec les mouvements d’avant-garde tels que « l ‘Action Paint », le Pop’Art, l’Opt’Art ou l’Art Conceptuel. En décalage par rapport à ces mouvements, Quiroz gardera toujours sa ligne directrice : travailler avec ses racines, son bagage culturel, pousser au maximum ses recherches sur la couleur, la matière sans limite qu’est la peinture à l’huile, sans reproduire les symboles de la mythologie de son pays mais en les réinventant pour créer son propre langage.
Il ne regrette rien parce que c’est en Europe, selon lui, qu’il a découvert un autre univers. "Tout de suite, je me suis trouvé à admirer les originaux de l'époque de la Renaissance ou à contempler l’art gothique, qui depuis toujours m'ont fasciné ». Son premier périple autour de la méditerranée en 1972 lui fait découvrir l’art roman à Vézelay, l’art gothique à Chartres, rencontrer les grands peintres de la renaissance italienne à Venise, Florence, Rome, se retrouver à Athènes et Delphes, pour terminer son voyage à Istanbul.
Sa rencontre avec la peinture de la Renaissance en Italie marquera un tournant dans son oeuvre.
Quand il arrive à Paris il n'imagine absolument pas vendre le moindre tableau. Son entourage s’étonne de sa volonté de réaliser des toiles de grand format. Le temps lui a donné la raison, puisqu'il a eu l’opportunité de participer aux plus grands salons tels que les « Grands et Jeunes d’aujourd’hui », le « Salon de Comparaison », le « Salon de Mai » par exemple. C’est lors du Salon de Mai en 1972 que la Commission des Beaux Arts de la Ville de Paris sélectionne une de ses œuvres pour le Musée d’Art Moderne de Paris. L’état Français lui achète une œuvre de la série « Oco Pacha ». Il réalise de nombreuses expositions individuelles à Paris, par exemple au Tourtour, à la Galerie Neuf et pendant plus de 20 ans à la Galerie Yomiuri à Paris. En 1982, il fait un retour à Lima pour son exposition au « Musée de L’Art Italien ». A plusieurs reprises, les Salons Salomon de Rothschild ont accueilli ses œuvres dans un environnement prestigieux très parisien. En 2005, son exposition rétrospective, à L’Orangerie du Sénat, présentant son travail réalisé pendant 30 ans en France, 76 grandes toiles, 40 aquarelles, et ses sculptures représentant les signes du zodiaque, lui a permis de se faire connaître du Grand Public.
Quiroz a beaucoup voyagé en Europe, de nombreuses fois en Italie « pays Musée » selon lui, en Espagne, au Portugal, en Hollande, au Royaume Unis, et en Egypte, au Maroc, en Jordanie, au Sri Lanka, à Malte aux Etats Unis. Ces voyages ont contribué à la richesse de la multiculture de son œuvre qui transparait dans ses « Rêves et Paysages Cosmiques »., dans les formats les plus variés. Régulièrement il retourne se ressourcer au Pérou et en Amérique du Sud. Tous ces voyages nourrissent ses connaissances et alimentent ses recherches sur les clivages et les similitudes des différentes cultures qui lui ont permettent de recréer son Univers, son Ecriture.
C’est au Perreux sur Marne, près de Paris, en bord de Marne, que Quiroz a imaginé « l’écrin » destiné à abriter ses œuvres. Les servitudes imposées par l’environnement citadin l’ont obligé à trouver des solutions originales pour exploiter la lumière naturelle, différente à chaque saison, qui met en évidences la rencontre de la lumière et de l’espace. Son cadre de vie est totalement imprégné de son univers personnel qu’on retrouve à la fois dans l’architecture intérieure de sa maison et dans tous les éléments qui l’agrémentent en particulier ses sculptures qui représentent les êtres qui habitent ses toiles, jusque dans son jardin qu’il a conçu avec des miroirs qui agrandissent la perspective pour prolonger cette harmonie.
Quiroz raconte son cheminement pictural à travers l’écriture. « Je n’ai pas la prétention de faire de la poésie, je men sers comme un recours pour dévoiler les composants et mon bagage culturel qui m’aident à atteindre mon univers cosmique ».
La peinture de Quiroz qui puise dans le patrimoine immatériel des traditions orales andines, dans les légendes et les mythes précolombiens pour les faire exister à jamais, reste résolument contemporaine.
Quiroz a continué sa recherche incessante pour trouver de nouveaux imaginaires et des réalités picturales dans son œuvre, en maintenant les lignes maîtresses de ses visions et de ses techniques; il ne cessera d'explorer de nouveaux horizons d'innovation.
Cette exposition à l'Unesco est un point culminant de son itinéraire vital et artistique. Elle est, en quelque sorte, une forme de synthèse du son monde cosmique qui se recrée lui-même, sans limite.
Born at Arequipa in Peru Quiroz is now living and working in Paris. Though his favourite term is oil, in never gave up watercolour he had chosen when beginning painting.
He studied at the Fine Arts school of Lima where he obtained the first prize in the “Golden Medal” in 1968. From 1968 to 1971 he has pursued studies in the Aesthetics Research Institute in Lima, being particularly interested in Chavin culture.
Owing to his success in an international competition organized by France he had the opportunity to reach Paris in 1971. After a short stay at the Students’ Residence, rue St. Jacques, he quickly rejoined the “Cité des arts”, Quai de l’Hôtel de Ville, in Paris.
At this time, Quiroz had rather join his painter friends in New York than stay in Paris, but his participation in the 1972 May Salon changed his fate. Effectively the commission of Fine arts of Paris selected one of his oils for the Modern Art Museum of Paris and French State bought him a canvas of the “Oco Pacha” series. Then he worked in a studio situated Place du Tertre in Montmartre before having one in ”La Maison des artistes” at Nogent sur Marne. Nowadays Quiroz is living and working in Le Perreux near Paris.
The cultural department of the Foreign Office had a documentary produced by Pathe Cinéma in the film magazine”Panorama”. This production has been distributed about the five continents and translated in five languages; so, Quiroz is regularly exhibited in Paris, Japan, United Sates, Argentina, Switzerland, Monaco and Peru.
Quiroz nació en el Perú en la ciudad de Arequipa en 1942. Su interés por la pintura empezó a los ochos años con la acuarela, una especialidad arequipeña. Su imaginación fue alimentada por los cuentos y leyendas cusqueñas que le contaba su madre y que lo hacía perderse a menudo en el cielo y las estrellas, tal vez en la búsqueda de un universo cósmico?
Durante su niñez y su adolescencia, solía dibujar muchas caricaturas, en especial de sus profesores al desnudo, inspirado en las pinturas del renacimiento, la transparencia de los ríos y las montañas de su región, el cielo y las estrellas.
Unos años más tarde cuando parecía que Quiroz se dirigía hacia la carrera de arquitectura, su pasión por el arte lo llevó a inscribirse a la Escuela Superior de Bellas Artes en Lima en el año 1963. Quiroz siguió el curso de “Investigaciones de la Estética” con el Profesor Juan Manuel Ugarte Eléspuru y el arqueólogo Julio Espejo, que lo llevaron a interesarse en el arte precolombino y representaron un papel fundamental para su trabajo. En 1968 ganó el primer premio y la Medalla de Oro.
En 1971, Quiroz ganó una beca del gobierno francés que lo llevó a instalarse en París, una idea que jamás se le cruzó por la cabeza pues en principio su plan era crear un grupo con siete de sus amigos artistas en Nueva York. El pintor nos cuenta que no se arrepiente de dicha decisión, pues en Europa descubrió otro mundo: “Desde el primer momento en el que llegué tuve gran admiración por las obras originales del renacimiento y pude contemplar el arte gótico que desde siempre me habían gustado”. Su primer viaje por el Mediterráneo, en 1972, lo llevó a descubrir el arte románico en Vézelay, el arte gótico en Chartres, descubrir a los grandes pintores del renacimiento italiano en Venecia, Florencia, Roma pasando por Atenas y Delfos hasta llegar a Estambul.
Estando en Paris, nunca imaginó vender un cuadro. Es más, sus amigos más cercanos se preguntaban si en algún momento realizaría grandes lienzos. Pero el tiempo nos dio la razón, pues Quiroz tuvo la oportunidad de participar en grandes exposiciones, tales como “Grandes y Jóvenes de hoy”, “la Comparación Equitativa” y el Salón de Mayo”. En 1972, durante la exposición del “Salón de Mayo”, la comisión de Bellas Artes de la ciudad de Paris seleccionó una de sus obras para exhibir en el Museo de Arte Moderno y además el Gobierno francés le compró una de sus obras de la colección “Oco Pacha”. Quiroz también realizó varias exhibiciones de manera individual en el “Tourtour”, en la “Galerie Neuf” y en la Galería Yomiuri durante más de veinte años.
En 1982, regresó a Lima para una exposición en el “Museo de Arte Italiano”. Los Salones de Rothschild, caracterizado por un ambiente parisino de prestigio también exhibieron sus obras. En el 2005, su exposición retrospectiva en “L’Orangerie du Sénat”, expuso el trabajo realizado por Quiroz durante más de 30 años en Francia permitiéndole así volverse más conocido para el público en general.
Quiroz realizo diferentes viajes dentro de Europa, muchos de ellos a Italia, que considera como el “país Museo”, pero también a España, Portugal, Holanda, Estados Unidos, Egipto, Marruecos, Jordania, Sri Lanka, Malta y el Reino Unido. Estos viajes permitieron enriquecer el multiculturalismo de las obras de Quiroz que se ven a través de sus “Sueños y Paisajes Cósmicos”. Quiroz viaja seguido al Perú, su país de origen y a América del Sur para descansar y recargarse de energías. Todos sus viajes son una ocasión para alimentar sus conocimientos y sus investigaciones sobre las diferencias y similitudes entre las diversas culturas que le han permitido recrear su Universo.
Es en Perreux sur Marne, no muy lejos de Paris y cerca de la Marne, que Quiroz imaginó el marco ideal para sus obras. Las restricciones impuestas por las normas locales lo obligaron a buscar soluciones originales para utilizar y aprovechar la luz natural que realza el encuentro entre la sombra y la luz de sus cuadros. El ambiente que lo rodea está totalmente caracterizado por su universo personal que vemos tanto en la arquitectura interior de su casa como en todos los elementos que adornan sus esculturas y sus representaciones en 3D de los personajes que encarnan sus pinturas.
Quiroz ha continuado su búsqueda incesante por encontrar nuevos imaginarios y realidades pictóricas en su obra manteniendo las líneas maestras de sus visiones y técnicas; continuara explorando nuevos horizontes de innovación.
Esta exposición en la Unesco es un punto culminante de su itinerario vital y artístico. Es en cierta forma una síntesis du su mundo cósmico que se recrea en sí mismo sin límites.